Tout d'abord, je suis super content de mon résultat (et de celui de l'équipe) et je tiens à remercier tout ceux qui m'ont soutenu dans cette aventure et m'ont submergé d'e-mails pendant la compétition.
Merci à tous!!!
Bon, maintenant je vais essayer de refaire un compte-rendu un peu plus complet de la compétition... ;-)
La première épreuve fût une épreuve de "pure navigation", mais on aurait pu parler de navigation-vitesse... Il s'agit en fait de faire la plus grande distance en contournant des balises. On doit d'abord reporter toutes les balises sur notre carte, puis chercher un parcours qui ne survole jamais deux-fois la même balise et qui permette d'effectuer un max de distance. Le tout en tenant compte du vent que l'on risque de trouver en l'air....
Je choisis un parcours qui me laisse pas mal de possibilités de repli pour passer la balises d'arrivée dans les temps en cas de vent plus fort que prévu, mais qui me permet aussi de rallonger mon parcours si je m'aperçois que j'ai de l'avance. Suivant les conseils d'alain, je modifie une partie de mon parcours, pour suivre des axe routiers plutôt que de couper à travers la campagne, et faciliter ainsi la navigation.
Une fois tout prêt, on se prépare à décoller.... un peu en vrac, car le terrain n'est pas gigantesque et il n'y a pas d'ordre officiel pour faire partir la centaine de paramoteur (72 en décollage à pied solo). Mais je me fais tranquillement une place pour étaler ma dakota sport, et c'est parti!(le créneau horaire n'est pas trop serré)
Détrimmé à fond et debout sur le barreau, je passe la balise de départ en déclenchant mes deux chronos qui me permettront de vérifier mon temps de vol, puis file au sud-ouest vers ma première balise. Il n'y a pas trop de repères visuels dans cette zone, mais il me suffit longer le relief qui se trouve à ma droite, jusqu'à apercevoir l'autoroute. Là, je repère le pont de la balise 71 et la survole, puis prend la direction du sud-est en longeant l'autoroute jusqu'au premier virage. Là je continue sur mon cap en cherchant au loin (5km) une première voie de chemin de fer que je dois croiser. En arrivant à proximité, je vérifie ma position par rapport à une autre voie ferrée qui doit ici être à peut près parallèle à mon cap et 1km sur ma droite. C'est bon, je suis bien au bon endroit, alors la balise 62 devrait être exactement un kilomètre devant moi! Ok l'embranchement de voie de ferrée est bien là, je fais attention à survoler le centre, et j'oblique au sud pour survoler la balise suivante que j'ai déjà repérée à 1,5km : un pont ferroviaire au dessus d'un canal.
Ensuite, cap à l'ouest en restant à proximité du canal, puisque les deux balises suivantes sont justement des ponts sur ce canal!
Une fois passé la balise 57, cap au nord pour survoler le centre de Nanshao town. La balise est cette fois un carrefour en pleine ville (il vaut mieux ne pas avoir de panne moteur!). Pas évident au premier abord de trouver le bon carrefour, mais en regardant au loin de chaque coté, je différencie la route que je cherche par rapport aux routes secondaires qui ne sortent pas de la ville. Survol du carefour puis cap à l'est en suivant cette route qui devrait m'amener directement au canal que j'ai quitté à la balise précédente, ainsi qu'à la balise 54!
Je continue plein est, en survolant le canal. Quelques kilomètres plus loin, il oblique au nord-est, et là je devrais continuer sur mon cap en ayant une route parallèle 500m sur ma droite.... En fait il y a bien une route, mais elle a l'air plus à gauche que ce que dit la carte.... je continue en survolant cette route jusqu'a la première route perpendiculaire. En arrivant à ce carrefour, je tourne à gauche et reste à la verticale de la route, puisque la balise 109 doit être sur cette route, à 500m, là où elle croise un cours d'eau, mais je ne vois qu'un fossé.... bizarre..... mais comme tout le reste à l'air de correspondre, je continue.... (Erreur, car en fait la route que j'ai suivi depuis le canal n'était pas sur la carte.... et le cours d'eau que je cherchais était donc de l'autre coté, mais difficelement visible puisque à sec lui aussi!!!)
Cap plein Nord, je repère au loin à l'ouest ce qui sur ma carte représente un lac en forme de croissant, et qui en réalité est asséché. Je croise de nouveau le canal, et suis une petite route jusqu'à la voie ferrée. Je survole le pont ferroviaire qui est aussi la balise 53, puis me dirige vers l'ouest en restant à la verticale de la voie, car la balise 55 est aussi un pont ferroviaire.
Je continue tout droit en laissant la voie ferrée faire un grand S sous mes pieds.
Avec 10 minutes d'avance, je passe la zone où j'avais prévu d'arriver après une heure de vol. Alors je décide de changer la fin de mon parcours, pour prendre une autre option qui va me rallonger mon parcours de quelques kilomètres. Et pour le matérialiser sur ma carte, je déplace simplement mon élastique d'une tête d'épingle à une autre!
Je commence aussi à en avoir un peu marre d'appuyer bêtement sur cet accélérateur!!! Mais il ne reste qu'une demi-heure de vol, alors ça devrait aller.... (Quand j'en entends certains dire qu'il leur arrive de faire en loisir des longues nav en étant tout le temps à fond de barreau, je me demande s'ils ne sont pas un peu masochistes....)
Le barrage de shi san ling se trouve maintenant à 2km sur ma droite, la voie ferrée est sous mes pieds, j'approche de la balise 77. Je survole la balise qui est un pont routier sur le chemin de fer. Et file à travers Changping pour retrouver la voie ferrée 5km plus loin, à la balise 73, là ou elle croise l'autoroute. Puis presque demi-tour en direction du relief qui me cache le lac. Cette fois-ci la balise n'est pas un croisement mais un mât au milieu du parking d'un centre d'attraction coincé entre le lac et le relief.
En arrivant sur place, j'hésite à changer encore une fois ma fin de parcours pour le rallonger encore un peu en allant chercher la balise 75. Mais je préfère ne pas risquer d'arriver en retard alors je ne change rien et longe le lac puis survole le golf en direction de l'intersection qui matérialise la balise 78. Sur place je fais demi-tour pour survoler l'intersection de la balise 79 que j'ai pris soin d'éviter quelques minutes plus tôt. Et je finis en longeant la route vers le nord-est en direction du grand temple Ming devant lequel se trouve l'intersection que j'ai survolé en début d’épreuve et qui matérialise le départ et l'arrivée.
Je boucle mon parcours en 1H24, autant dire que j'aurais pu prendre ma dernière option pour faire quelques kilomètres de plus! Mais je suis quand même content de moi car il vaut mieux arriver en avance et perdre 30 ou 40 points plutôt que d'arriver en retard et en perdre plus de 150 (20%)!!!!!
Ensuite retour vers le terrain, atterrissage, arrêt des 2 GPS mouchards, que je donne à l'organisation, tout en faisant contrôler le scellé de mon téléphone, séance photo improvisé avec pas moins de 7 photographe qui me mitraillent, mais la vraie star ce n'est pas moi, mais Pumba qui trône fièrement sur mon casque! Puis ensuite, pliage de la voile et je ramène tout le matériel au hangar.
Je fini donc 22ème avec 796 point (sur 1000) sur cette épreuve avec un balise de moins (109) que ce que prévu initialement (mais ce n'est pas trop grave puisque ça ne me fait perdre qu'une vingtaine de point...) .
Ce sera la seule épreuve de cette journée, mais comme il est question de faire une épreuve d'économie le lendemain, on prend un peu d'avance, et on vide l'essence de nos machines en prévision du fuelling du lendemain, puis on file à l'hôtel avec le minibus (avec chauffeur puisqu'on a pas le droit de conduire nous même en chine) loué spécialement par le staff de l'équipe de France afin d'être indépendant des navettes officielles.
Le lendemain matin, réveil a une heure raisonnable, puis direction le terrain. L'épreuve est finalement une épreuve combinée avec une précision de décollage/atterrissage, et une économie-temps : tous les pilotes partent avec la même quantité d'essence (2l en décollage à pied monoplace) et doivent rester en l'air le plus longtemps possible. On peut décoller à partir de 11h00 et on doit se poser au plus tard à 17H30. Contrainte supplémentaire, la zone est limitée à quelques kilomètres autour du terrain, et le plafond est limité à 1000m.... La nouveauté pour moi ça va être le relief, car on est au pied d'un relief qui monte à 600-650m, et je n'ai jamais volé en soaring (sauf une demi-heure au Pyla) ni même enroulé autre chose que du thermique de plaine vendéenne.... autant dire que j'appréhende un peu le vol.... Autre problème : le ciel est pour l'instant voilé, et le vent est faible, donc il faudra peut-être éviter de partir en début de fenêtre de vol pour attendre de meilleures conditions ce qui réduirait, hélas, le temps de vol maximum possible....
Mais il n'est que 9h, et il faut qu'on retrouve l'équipe d'Amérique du sud pour qu'ils contrôlent notre fuelling et qu'on contrôle le leur! On commence par la vérification du defuelling : plus d'essence dans les réservoirs, ni dans les tuyaux, et le moteur qui ne peut plus démarrer. Puis on remplit 3 petites bouteilles d'eau (vides et sèches bien sûr) avec notre carburant, et on transfert ça dans notre réservoir. Puis, on fait sceller les bouchons de réservoir par l'organisation (ruban adhésif avec traces de marqueur), et pour finir on dépose les paramoteurs en parc fermé.
On profite du temps qu'il nous reste avant de partir pour manger un peu (fruits) car le ciel se dégage, et si tout va bien, on ne devrait pas avoir d'autre occasion de manger avant ce soir...
On prend les voiles, et on se dirige vers le terrain. Vu les conditions qui risquent de permettre de voler jusqu'à 17H30, on décide de partir dès le début du créneau de vol. J'étale ma dakota-sport, et vais chercher mon PAP dans le parc fermé, j'amorce l'essence et le démarre pour voir si tout fonctionne bien, puis l'éteint rapidement pour éviter de gaspiller de l'essence, ensuite j'allume le vario et les GPS, et met une bouteille d'eau dans la sellette. Le départ est reporté à 11H30, alors on attend tranquillement en plein soleil en buvant un peu d'eau (mais pas trop....).
11H25, je mets le moteur sur mon dos, redémarre pour vérifier qu'il ne s'est pas désamorcé, vérifie tout mon équipement, puis l'éteint de nouveau et m'assois pour attendre les dernière minutes.
11H30, toute l'équipe s'agite, on démarre les moteurs, mais le directeur de course arrive en courant avec son drapeau rouge et nous dit d'attendre!!!! Par contre on ne sait pas pourquoi ni pour combien de temps!!!! On essaye de ne pas s'énerver, on se rassoit avec le paramoteur toujours sur le dos, et on patiente....
11H35, on nous annonce le décollage pour dans 5 minutes. on patiente donc encore......
11h40, je suis de nouveau debout, le drapeau vert se lève, je démarre mon moteur, et attend que Michel (qui est devant moi) décolle. Je vois Ronan louper son premier déco (pas bon pour les points), mais Michel décolle bien du premier coup. Un rapide coup gaz à fond pour vérifier que tout fonctionne, je me recentre devant ma voile, et GAZ!!! C'est parti!
Une fois en l'air, je ralentis un peu le moteur pour monter tranquilement sans trop consomer, j'enclenche le chrono de mon vario pour avoir une idée de mon temps de vol, trime la voile, et file en direction des premiers contreforts de la montagne. Mathieu est devant et nous montre la voie. Après 5 minutes de vol, on commence à approcher des premiers reliefs qui devraient nous permettre de profiter de l'effet dynamique du vent de sud-ouest. Je suis les reste de l'équipe pour éviter d'aller là où il ne faut pas, et préfère garder un peu de distance par rapport au relief, car on n'est pas loin d'être sous le vent d'une autre partie du relief... D'ailleurs c'est Nico qui en fait les frais.... je vois sa voile dans les arbres (enfin plutôt arbustes, puisque rien sur ce massif n'a l'air de dépasser 2-3m). Je n'ose pas trop m'approcher pour ne pas finir avec lui, et du coup je ne sais pas s'il va bien. Je commence rapidement à envisager de retourner me poser, mais je vois que Nico tire les suspentes de sa voile pour la ramener à lui! S'il pense à faire ça c'est qu'il ne doit pas s'être fait mal. Ca risque d'être une bonne galère pour rentrer, mais il doit avoir son portable sur lui et pourra ainsi se faire aider, donc on peut continuer l'épreuve!
Je passe au dessus de la combe suivante, puis coupe mon moteur après 2 minutes de vario positif moteur au ralenti. Je commence à enrouler un thermique qui me monte à 450m, et essaye ensuite de me rapprocher de la crête. Je rallume le moteur quand mon vario commence à m'annoncer du -3, puis le garde allumé jusqu'à ce que je sois 100m au dessus du sommet.
Il commence à y avoir pas mal de monde là-haut!
Ça tient à peine en dynamique, mais heureusement il y a des thermiques biens matérialisés par les grappes de pilotes qui y tournent. J'essaie de suivre le mouvement général en gardant particulièrement un œil sur Mathieu Michel et Ronan, dont l'expérience sur ce genre d'épreuve n'est plus à prouver!
Il faut aussi faire attention au plafond, car quand les thermiques commencent à bien s’organiser, et qu'il devient plus facile de rester dans l'ascenseur, c'est en général au dessus de 900m et il est alors grand temps de filer tout droit vers le lac, et parfois même de faire les oreilles pour ne pas dépasser les 1000m...
Le trafic commence à être dense: il faut bien faire attention partout car ça passe parfois un peu près les uns des autres, et la trainée de certains (chariot ou biplaces souvent) est parfois importante car certains gardent leur moteur allumé.
L'entrée dans les thermiques est parfois aussi rock-n-roll, et il n'est pas rare de voir des voile faire des fermetures plus ou moins importantes, et ce quelque soit le type de voile reflex ou pas puisque tout le monde vole trimé.... D'ailleurs au bout d'une heure trente de ce petit jeu, c'est à mon tour de me faire un peu violenter, Jai juste eu le temps de voir deux voiles devant moi se faire secouer et faire de fermetures, qu'un un bon cisaillement m'a fermé la moitié de la voile et m'a fait faire demi-tour avant que j'ai le temps de commencer à contrer! Mais ma voile sort sans soucis de ce faux pas, et ensuite j'ai réussis à m'accrocher au thermique d'à coté qui m'a fait hurler la vario avec du +5+6m/s intégré!!! (Et dire qu'en Vendée, j'ai rarement dépassé du +2 intégré....)
Au bout de 2H30, je suis au plafond (réglementaire) et je fuis le thermique. Je profite de cette petite pose pour boire un peu, et reposer mes bras. Depuis le début mon moteur à tourné moins de 15 minutes, et vu les conditions ça risque de durer encore longtemps! A 850m je retourne vers la crête pour reprendre l'ascenseur, mais ne retrouve pas celui que je venais de prendre, et j'arrive juste à perdre de l'altitude! Alors je longe la crête en espérant tenir en dynamique jusqu'au prochain thermique, puis j'avance un peu dans la vallée car je suis maintenant sous la crête, et je descend toujours, de plus la vallée qui descend sous mes pieds est un peu hostile: que des arbres, et quelques lignes électriques.... Je reprends ma poignée de gaz en main, et accroche le lanceur à mon pied. 1 coup, 2 coups, 3 coups.... rien!!! Grrrr! 2H à se faire secouer sans démarrer et voilà que mon carburateur a commencé à ce désamorcer!!! Bon, pas de panique ça va repartir (dommage que je n'ai pas prévu quelque chose pour accéder au starter dans ce genre de situation!) au 6ème coup, ça repart! Ouf! Je suis à 450m, et je retourne sur la première zone où j'avais coupé mon moteur. Je cherche 5minutes puis trouve enfin l'ascenseur qui me monte, moteur coupé, jusqu'à la crête. Je rejoins de nouveau le troupeau et le plafond!
Mais les cycles thermiques commencent à s'espacer, et maintenant à chaque fois que j'arrive au plafond, je ne quitte plus la zone, mais cherche juste à zéroter entre 850 et 950m, puis quand le thermique s’épuise, je cherche à bien tenir en dynamique, en guettant le premier pilote qui commence à remonter. Et je n'hésite plus à redémarrer mon moteur avant même d'arriver au niveau de la crête, ainsi j'évite de laisser à mon moteur le temps de se désamorcer, et reste suffisamment haut pour trouver quelque chose d'exploitable à mon niveau sans lécher la cime des arbres.
Au bout de 3H30 de vol, il commence a ne plus y avoir grand monde en l'air, et je trouve un bon plan pour zéroter sans trop de soucis à 800m d'altitude: en fait, il y a une bonne petite zone de roche à nue et de béton derrière le déco parapente, à coté du petit lac, et qui à l'air de restituer juste ce qu'il faut pour me maintenir en l'air ainsi que 2-3 autres pilotes! Par contre, je vois bien que mon réservoir ne contient plus grand chose....
A 3H50 je ne compte plus que 10 voiles au sommet!!!! Mais un gros nuage au loin commence à cacher le soleil. Les thermiques vont donc se calmer, et ça va se finir au moteur...
A 4H, je quitte le relief pour transiter au dessus du terrain, je rallume mon moteur et met a peine assez de gaz pour maintenir le pallier en essayer d'éviter les zones qui plombent plus qu'ailleurs...
Après 5minutes à tourner 400m au dessus du terrain, mon moteur tousse puis s'arrête, je redémarre pour profiter de 10 s de poussée supplémentaire, puis encore un coup pour 3s de rab et c'est fini! Bon, mais l'épreuve n'est pas encore terminée, et il faut rester concentrer car il y a encore un atterrissage de précision à faire.
Je bouge un peu la jambe et les chevilles qui sont restées trop longtemps inactives, ainsi que les bras qui n'en peuvent plus! Je détrime la voile pour gagner un peu de vitesse et faire un meilleur flare. A 50m je freine ma voile, puis relâche tout vers 20m pour plonger et prendre max de vitesse, à 50cm, je commence à actionner les freins pour tangenter le sol, et perdre ma vitesse avec les pieds au raz du sol, près à toucher le centre de la cible!.... Sauf que j'ai mal anticipé le vent, qui est plus fort que je ne l'imaginais, et avec peu de gradient.... du coup j'ai fais ma manœuvre trop tôt et je suis trop court.... Heureusement j'arrive quand même dans le grand cercle et prends quelques points!
Je regarde mon vario, dont le chrono indique 4H20!!!! Génial, car vu le nombre de voiles qui étaient encore en haut quand j'ai quitté le sommet, je devrais être dans les 10 premiers!!!!
J'essaie de prendre des nouvelles de Nico : tout va bien! il a galéré pendant 1H30 pour descendre avec sa voile, et il est entrain d'y retourner (accompagné cette fois-ci) pour chercher son miniplane qui n'a même pas souffert à part une hélice cassée!!!!!!
Les autres pilotes ne tardent pas à se poser après moi, sauf Mat et Ramon, qui continuent à virevoleter, et qui se poseront 2 minutes avant la fin de l'épreuve, en ayant au préalable improvisé un beau 360 synchro! Chapeau les gars!!!!
Ensuite repos bien mérité!!!!
Le lendemain matin, c'est slalom japonais!
Pour voir à quoi ça ressemble, voici mon passage sur le même parcours en début de saison au championnat régional.
http://video.google.fr/videoplay?docid=-8084176226491263278
Bon pas grand chose à raconter, si ce n'est qu'il n'est pas évident de faire un bon parcours rapide sans risquer de louper une quille... donc il n'est pas forcément facile de faire de meilleurs temps qu'en entrainement...
Je fais un temps de 1m01s ce qui n'est pas exceptionnel mais quand même correct puisque seulement 6s derrière les meilleurs..... Là où c'est moins sympa, c'est qu'avec le nouveau système de classement qui tient compte pour moitié du temps et pour moitié du classement, je n'ai que 450 points (sur 1000)..... :-(
Ensuite, défuelling de machine et refuelling (toujours en contrôle mutuel avec l'Afrique du sud) de machine mais cette fois avec 3Kg d'essence, car on repart sur une épreuve de conso. Mais cette fois c'est en navigation!!! Le principe est un peu comme pour la première, sauf que cette fois on ne doit pas faire la plus grande distance, mais survoler le plus grand nombre de balises, et la limite n'est pas le chrono, mais la consommation de nos 3kg d'essence!
Bon, ce coup-ci je ne vais pas détailler le parcours car je ne m'en souviens plus trop, et je n'ai pas pensé à faire une photo comme pour la première épreuve. Je survole 8 balises (alors que Ramon en survole 14!!!) et fini 22ème ex-æquo.... bof-bof, mais pas trop de regret, car je sais que je ne pouvais guère faire mieux avec mon matos de série pas du tout préparé (en particulier mon top, surtout quand on sait que Ramon et Mat volent aussi avec un top....)
Le lendemain, on repart sur de la mania, mais cette fois ci c'est la mania espagnol, aussi appelée "trèfle" (clover leaf) car en faisant le parcours, on dessine un trèfle un 4 feuilles...
Là je fais un temps plutôt correct par rapport au peu d'entrainement que j'ai sur ce parcours, avec 55s (45 pour le premier) et me classe 21éme place avec seulement 415 point. Mais cette épreuve sera annulée en fin de championnat car un commissaire à levé un drapeau pendant le passage de Ramon, ce qui aurait déstabilisé celui-ci en lui faisant perdre du temps pour retaper une quille, l'empêchant donc de faire son parcours dans les même conditions que tout le monde....
L'après-midi, c'est une navigation régularité-précision.
C'est, je pense, l'épreuve où le matériel a le moins d'importance, car ici pas de vitesse max ni de conso! Il s'agit de voler à vitesse sol constante! En fait on a le même parcours pour tout le monde, avec quelques balises à survoler et on doit déclarer avant de décoller, nos temps de passage sur ces balises... Là où ça se complique, c'est qu'il faut rester exactement sur le trait qui relie les balises, car il y a des portes cachées! Et à partir des temps que l'on a déclaré à chaque balise, l'organisation déduit nos vitesses sur chaque branche et ensuite nos temps théoriques de passage sur chaque porte cachée. Au final le calcul des points se fait uniquement par rapport aux écarts de temps de passages sur les portes cachées.
J'ai un peu de mal à bien rester concentré sur cette épreuve, mais réussis à bien rester sur le parcours et survole toutes les portes cachées, cependant ayant mal estimé le vent et son orientation (qui d'ailleurs varie suivant les zones), je me retrouve énomément en retard sur la première balise, puis récupère le coup à peu près le coup sur le reste du parcours.
Une porte cachée sera annulée par la suite, car le carrefour sur lequel elle était positionné, n'est pas bien positionné sur la carte, et donc certains pilotes qui ont fait un détour pour bien survoler ce carrefour, se retrouvent justement à ne pas survoler la balise (dont les coordonnées avaient été prises sur la carte et pas sur le terrain....). Je finis 23ème avec 640points... pas top pour une épreuve où tout le monde était à peu près à arme égale....
Le lendemain matin, pas d'épreuve, mais un créneau pour aller survoler un bout la muraille de chine!!!!
Vol sympa, mais la pollution a vraiment gâché le paysage!! Impossible de prendre une vue un peu d'ensemble de la zone!!! On se retrouve avec un truc tout gris où l'on ne discerne à peine la muraille.... Mais heureusement à proximité ça va un peu mieux, par contre l'aérologie n'est pas super saine (on est quand même en montagne!) et il faut rester vigilant.... D'autant plus que la circulation aérienne commence à devenir dense avec beaucoup de pilotes qui filment ou prennent des photos... 2 pilotes en feront les frais : collision en vol, heureusement pas de bobos, bien qu'un des deux ai été obligé de sortir son parachute de secours....
Au retour, je joue un peu avec Nino qui vole en biplace chariot avec un gros 4 temps et un proto de grande dakota sport, et dont le passager passe son temps à filmer! ;-)
De retour au sol, un petit coup d'œil aux hélices : elles ont le bord d'attaque tout noir, recouvert d'une sorte dee suie..... Pas glop la pollution pékinoise....
Mais la compétition n'est pas terminée! On refait un fuelling avec 3L d'essence, afin de faire sorte d'épreuve d'économie-vitesse. Il s'agit en fait de parcourir un triangle le plus rapidement possible (500point pour le plus rapide), puis de faire la plus grande distance avec le reste d'essence sur un axe donné(500 points), mais cet axe est limité en longueur, donc il faut faire plusieurs aller-retour, sachant que seules les distance faites sur la partie "aller" comptent, et qu'il ne faut pas oublier de garder un peut d'essence pour revenir se poser sur le terrain....
Je prends l'option de ne pas faire le triangle à fond, pour ne pas trop me pénaliser sur la conso, mais ne fini que avec 577 points....
Le lendemain, c'est une épreuve de mini-maxi. Il faut taper 4 piquets alignés en allant le plus lentement possible, puis en allant le plus vite possible. Je ne suis trop satisfait de mon passage à basse vitesse et encore moins de celui à haute vitesse car je déteste devoir toucher des piquets et voler à fond de barreau.....!!!! Je fais 329 points, mais heureusement cette épreuve n'est que sur 500 points...
Pour finir on devait faire une épreuve de navigation, mais suite à gros cafouillage de l'organisation, celle-ci finira par être annulée avant même les décollages....
Au final, je me retrouve à une honorable 12ème place au général, et la France est championne du monde par équipe!!!
Mathieux est second, Michel 4ème, Ronan 6ème, Pascal 10ème, et Nico 21ème
Un grand merci à tout ceux qui mon permis de vivre cette belle aventure: à joel, alain, josé, didier, max, tristan, diego, mary, notre chauffeur, mathieux, michel, ronan, pascal, nicolas, ludo, ITV, Atlantic paramoteur, FFPLUM, toute l'organisation du championnat, et surtout tous ceux que j'oublie! ;-)
Et pour finir : quelques autres photos dans mon album :
Chine 2007 |
HAKUNA MATATA!!!!!
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