mercredi, décembre 13, 2006

CdL cl8 à st michel chef chef

J'ai eu un peu la flemme de faire un compte-rendu de la dernière course de ligue de char à cerf-volant à st michel chef chef, mais comme foilivier nous en a fait un sympa, je me permet de le copier ici :

Dimanche, c'était jour de course en Pays de Loire.

Windguru n'était par contre pas très optimiste, annonçant une grosse pétole (3 à 6 km/h) puis vent forcissant légèrement pour arriver à 15 km/h en fin d'après midi. Bref, rien qui puisse exciter un pratiquant loisir, mais bon, c'est aussi ça la compétition, alors le dimanche matin, on se lève et on y va.

Inscriptions entre 9h00 et 10h00, premiers départs vers 11h00, marées basse à 14h45, la fenêtre des marées était néanmoins idéale.

Arrivée sur Zone vers 9h20, Fredy est déjà là (quelle surprise !), le club est fermé, je repars à la recherche d'une boulangerie car j'ai un peu la dalle.
Quelques croissants plus tard, je suis de retour sur le parking qui s'est bien rempli. En fait, tous les classe 8 sont déjà présents :

Hugues "F220" Martial, champion en titre de la ligue PDL
Mickaël "F239" Auray
Frédéric "F191" Mallard aka "Fredy"
Frédéric "F216" Guérin aka "Tutti"
Denis "F257" Sanchez aka "Dyonysos"
Olivier "F252" Lauprêtre aka "Tractolivier"
Olivier "F211" Remaud aka "Foilivier" (moi, donc)
+ un autre pilote dont j'ai encore oublié le nom qui s'essayait officieusement aux courses de ligue.

Les grands absents étaient donc les vendéens Boris et Bruno qui avaient préféré rester au chaud, et Duc qui devait refaire sa nuit de noces. Comme quoi il ne faut pas regarder la météo de trop près la veille. Et aussi les classes 7, on n'en a pas vu un seul et c'est dommage, mais bon c'est la vie.

Tout le monde monte son char, le vent est quasi nul et ça caille sec, je manipule l'inox avec des gants, ce n'est pas très efficace mais c'est plus agréable.

Le directeur de course n'arrive que tardivement, mais vu le vent c'est pas super grave. Inscriptions (pas cher : 4.50 euros), puis café en attendant la tempête.

Pour ma part, je me tente un n-ième rebridage de la 7.4m², que je n'ai pas désespéré de voir voler un jour correctement. Je vire plein de brides (une bonne dizaine) et je refais quelques noeuds. Ca vole dans le vent light, mais je n'ose pas trop aller tester en char.

Il faut dire que je ne vous ai pas encore parlé de la plage. Elle est belle, mais c'est chaud. Tout d'abord, elle est assez pentue. Pas autant que la Tranche sur Mer, mais ça se voit franchement à vue d'oeil. Pas très large. Il y a aussi plusieurs rangées de piquets (3 rangées de 4 ou 5, qui font environ 2m de haut). Bien au milieu, les piquets, et perpendiculaire à la plage. Par contre, c'est lisse. Mais mouillé. Très mouillé. Tellement mouillé que c'est dommage d'avoir oublié ma combinaison étanche à la maison. Tant pis, on fera sans ...

Certains iront tester la plage. Les uns avec succès, les autres se contenteront surtout d'humidifier assez franchement leurs voiles. Il faut dire que le vent est faible, et presque dans l'axe de la plage. Et de terre. Combiné avec la fine pellicule de flotte qui recouvre la plage, ça en fait une course à sanction immédiate : la voile touche le sol et la galère commence.

Le vent persiste à rester faible (entre 2 et 3 m/s) mais on décide quand même de lancer une manche, parce que sinon on va finir par s'ennuyer. Longue la manche : 10 minutes !
Vu qu'on va devoir tirer des bords dans tous les sens, je ne sais même pas si les premiers vont pouvoir faire deux tours, mais au moins ça risque d'être plus facile pour le pointage ...

Départ de la manche en 7.4 rebridée à l'arrache. Ca vole et c'est stable. Et pour cause : c'est bridé sur l'arrière comme c'est pas permis. En allant de la Dune à la mer, ça va, car le char prend de la vitesse avec la pente, mais dans l'autre sens, la voile s'arrête dès qu'elle arrive en bord de fenêtre. J'arrive péniblement à faire des bords qui me font avancer en direction du but ... Tout le monde est devant moi, sauf l'inconnu qui ne tarde pas à faire tomber son Ekko 6.8 à l'eau et qui en restera là, et Fredo F216 qui plante sa Vampyr Race 10m² dans une bâche derrière la ligne de départ et qui décidera dans un éclair de lucidité de la laisser sécher en vue de la deuxième manche plutôt que d'aller la finir 50m plus loin.

Arrivé à la bouée, tous les autres sont redescendus sauf Denis qui galère avec sa Century 9m² détrempée. Je passe péniblement la bouée et je redescends, bouclant mon unique tour près de 10 minutes après tout le monde. Denis finira à pieds (mais il aura courageusement lutté, lui !)

Deuxième manche, je rebride rapidement la voile pour la caler un poil plus sur l'avant. Départ : je me lance des stands, fait 30m avant que la voile ne ferme et finisse à l'eau, le char au milieu de la ligne de départ. Impossible de la redécoller, je la ramène sur le bord, et je mets la 5.5m² à la place. Je repars avec 8 minutes de retard sur les autres (sur une manche de 10 minutes, c'est difficile de se refaire ...) Au moins, la voile vole et même avec le vent un poil faible, les 25m de ligne me permettent de relancer sans trop de problème. Je termine encore 5ème, Fredy et Fredo ayant subis des revers de fortune divers.

Troisième manche, le vent est un poil monté, ça m'arrange ! Toujours en 5.5m², les autres ont entre 11m² (Hugues) et 7.5m² (Olivier). Départ correct, sans plus, mais au moins dans les temps et avec une voile qui avance. Je lutte avec Olivier, les 3 premiers étant intouchables. Il remonte au vent comme une bouse malgré ses 2m² de plus, et sa voile semble difficilement contrôlable dans le vent perturbé. Je laisse tout ce petit monde derrière (le trio Fredo, Denis et Olivier) pour finir 4ème, assez content de moi. Olivier trouvera après le passage de la ligne les raisons de sa contre-performance : un "D" coincé dans le collecteur ruinait les performances de sa voile (et puis aussi, la prochaine fois, il écoutera au briefing, comme ça il sera au courant lorsque la durée de la manche est portée à 15 minutes et ça lui évitera de perdre de précieuses secondes en s'arrêtant bêtement au stand )

Quatrième manche, même configuration pour moi, le vent est monté un poil et je suis mieux, mais loin d'être surtoilé, d'autant qu'il faut du jus pour remonter au vent lorsqu'on va contre la pente ! Cette fois, j'ai du mal à lutter contre Olivier, mais je m'accroche. Je remonte au moins aussi bien que lui, mais je ne peux rien faire à la descente. Par contre, Denis et Fredo sont au taquet derrière moi, et pas si loin que ça. A la fin du deuxième tour, je passe la bouée, suivi de Hugues, premier. Je suis autorisé à repartir faire un tour et pas mes poursuivants, du caviar. Encore 5ème.

Fredo en profite pour nous (Denis, Olivier et moi) expliquer qu'il a constaté qu'on avait un peu de mal à la descente, et qu'on ne la gérait pas aussi bien que lui. Notez-le, c'est important pour la suite.

Cinquième et dernière manche. Le vent est encore un peu monté, et je me sens mal à l'aise en 25m, donc je décide de mettre un peu plus court (22m). C'est le moment que choisit ma petite famille pour débarquer, donc je passe un peu de temps à faire des pâtés de sable au lieu de régler ma voile. Du coup, 1 minute avant le départ, je dois encore régler mes freins et je prends le départ 45 secondes après la meute, avec mon fils de trois ans qui me crie : "Papa, ils sont partis !!". C'est trop mignon à cet âge là ...
Malgré tout, je ne lâche pas l'affaire et je tente de remonter sur les autres. Olivier et les trois autres "top pilots" sont loin devant, mais Denis et Fredo me semblent à ma portée (surtout que Denis est passé en 6.5 et Fredo en 5.5, donc on est plutôt à armes égales). J'arrive à la bouée sud juste derrière eux, ce qui ne manque pas de mettre la pression à notre Tutti national : juste après la bouée, celui-qui-gère-les-descentes-au-vent-mieux-que-tout-le-monde s'emmêle les poignées, la voile touche une oreille, frotte un peu du bord de fuite ... je le passe sous le vent ... derrière moi, j'entends un gros "BANG" qui m'indique que la Vampyr Race vient de rouler une pelle à la planète. Denis passe lui aussi, sans doute en se marrant au moins autant que moi. Je boucle encore un tour, les deux autres s'accrochent, je dois faire attention ! Finalement, ça se passe bien et je finis encore 5ème.

Au final, 5ème ! Pas mal de manches (même si elles étaient courtes), un parcours qui ne pardonne rien mais pas trop d'erreurs de ma part (malheureusement pour moi, pas assez d'erreurs de la part des premiers pilotes pour me permettre de faire mieux) et un vent qui a rendu le tout assez technique mais formateur. Merci aussi au club de St Michel pour cette course assez atypique, mais finalement très sympa.

On s'est encore bien amusé en Pays de Loire ce dimanche. Et tant pis pour les absents.

Vous pourrez retrouver les résultats ici

-- Olivier F211

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