Bon bah voilà… encore un championnat du monde, et encore un tas de médailles pour la France !!!
Onze ans après mon titre de champion du monde de paramoteur « classique », je n’ai pas réussi l’exploit de reprendre la médaille d’or… Mais, comme l’an dernier au championnat du monde d’endurance, je termine sur la seconde marche du podium avec une médaille d’argent ;-)
Cette année, j’ai gardé le même paramoteur PAP, avec un Thor 202, que l’an dernier, mais j’ai échangé temporairement mon chariot Roling contre le mini-Roling de Benjamin afin de gagner un peu en traînée… Et comme toujours, je n’ai pas du tout optimisé mon moteur pour améliorer sa consommation.
Côté aile, j’ai la nouvelle PIPER 2 (toujours en 18 m²), déjà utilisée au championnat de France quelques mois plus tôt : plus grande vitesse max, plus faible vitesse mini, meilleure conso, bref, que du mieux !!!
Après quelques jours d’entraînement et une cérémonie d’ouverture à Pont-à-Mousson, la compétition a commencé dimanche matin, de manière très classique, avec une épreuve max-balises. Il fallait, comme d’habitude, survoler un maximum de balises en 1 h pour récolter un maximum de points.
Malgré tout, je finis 3ᵉ de cette épreuve. En regardant les résultats, je constate que si j’avais vraiment exploité la vitesse de ma PIPER 2, j’aurais pu gagner l’épreuve… Mais bon, rien de bien grave, ça n’aurait pas beaucoup changé les points, et le championnat ne faisait que commencer.
Dimanche après-midi, nous sommes repartis pour une épreuve de régulation de vitesse et de précision. Il fallait suivre un parcours avec 5 lignes droites, sans s’écarter de plus de 100 m à gauche ou à droite, et arriver au bout de chaque ligne exactement au temps prévu (que l’on déclare avant de décoller).
Je réussis à rester dans le couloir de 200 m 94 % du temps… Et mes écarts de temps sur les points de virage par rapport à ma déclaration sont de 13 s, 2 s, 5 s, 6 s, et 1 seconde à la fin. Ce qui me permet de gagner la manche !!!
À l’arrivée de ce vol, il y avait une précision d’atterrissage « bowling » ! Je tape les 5 quilles comme tous mes concurrents directs… donc pas d’influence sur le classement.
Lundi, après une première journée de « navigation », nous avons enchaîné avec une journée d’« économie » de carburant :
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le matin, une « éco sur axe » (aller le plus loin possible avec 2 kg de carburant et revenir au terrain),
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l’après-midi, une « éco pure » (rester en l’air le plus longtemps possible avec 2 kg de carburant et se reposer au terrain).
Sans surprise, je fais des résultats très moyens (puisque je vole toujours avec un moteur « de base »), et me classe deux fois 8ᵉ, en offrant beaucoup de points à mes concurrents.
Mardi, nous avons décollé avec un peu de vent pour une « pure navigation », où le but est de suivre un couloir qui serpente sur la carte pendant une soixantaine de km.
En général, sur cette épreuve, on compte juste combien de km sont parcourus dans le couloir par rapport à la longueur totale, mais là, la direction de course a jugé malin de ne donner que 600 points à celui qui fait le meilleur ratio de distance dans le couloir, et 400 points à celui qui a le parcours le plus court
L’idée pouvait paraître bonne au premier abord, puisque cela forçait à chercher la trajectoire la plus courte tout en risquant de perdre des points en cas de sortie du couloir… sauf que si un pilote choisit de ne pas suivre le parcours, il a 0 sur la partie à 600 points et 400 sur l’autre… Ce qui fait que celui qui suit scrupuleusement le parcours a 600 points sur la première partie et 0 sur la seconde.
Et c’est ce qui est arrivé… Bref, je gagne l’épreuve en faisant 93 % du parcours dans le couloir. Mes 600 points se transforment en 1000 (le score est toujours réajusté pour que le meilleur ait 1000 pts). Le pilote qui avait choisi de ne jouer que la partie à 400 pts, car il craignait de ne pas avoir assez de carburant, se retrouve ainsi avec 668 pts… sans faire le moindre effort. Bref, il y a une formule de scoring à revoir…
Au retour, il y avait une précision d’atterrissage sur cible. Une épreuve pas mal décriée par les pilotes et les commissaires pour la catégorie chariot, car elle implique souvent de poser « lourdement » pour être précis, et parce qu’il est difficile de juger où se fait réellement le premier contact… Quoi qu’il en soit, je m’en sors plutôt bien en touchant la ligne centrale de la cible, alors que mes concurrents n’y arrivent pas. Cela me permet de récupérer une centaine de points parmi ceux que j’ai perdus en éco.
Mercredi matin, nous avons refait une précision d’atterrissage « bowling ». Je fais les 5 quilles, comme la moitié des pilotes de la catégorie… donc le score n’a pas eu beaucoup d’impact sur le classement.
Et mercredi soir, nous avons fait une « éco circuit » : avec 2 kg de carburant, il fallait faire le plus de tours possible d’un circuit rectangulaire de 2,4 km et se poser sur une des 3 zones réparties autour du circuit. Toujours pas de coup d’éclat pour moi sur cette épreuve, où je termine 9ᵉ.
Jeudi : vent et pluie. Seuls les chariots biplaces ont pu faire une précision d’atterrissage dans le petit créneau volable avant la tombée de la nuit.
Vendredi matin : les décollages à pied solo ont eux aussi pu faire une précision d’atterrissage avant la dégradation de la météo. Et c’est ainsi que s’est terminé le championnat.
Au final, je termine second derrière Michaël Merle, qui a 600 pts d’avance, et devant Thibaut Lainé, qui n’a que 230 pts de retard avec deux épreuves de P.A. ratées (j'ai bien faillit finir 3ème…!).
Thomas Richard, Joël Egasse et Christophe Gloriant ne sont pas loin derrière, ce qui veut dire que c’était serré… mais surtout qu’on a placé toute l’équipe chariot française aux 6 premières places de la catégorie! C'est historique!!! Et la France gagne par équipe en PL1 !!!
En PF1, Nicolas Aubert remporte la médaille d’argent derrière le jeune Italien Andrea Cechetto (le fils de Diego Cechetto, créateur du Miniplane, qui a été mon 1er paramoteur!). Derrière, on retrouve l’ex-champion du monde Pasquale Biondo, suivi du jeune Français Maxime Diebolt, de l’Italien Claudio Villi et de Romain Mauban. Ainsi, la France gagne de peu le titre par équipe PF1 devant l’Italie.
Il n'y avait pas assez de nations avec des femmes en PF1 pour valider un titre de championne du Monde... mais il y a quand même eu des médailles, et c'est sandra Moreels qui gagne (avec une 11ème place au général PF1) devant séverine Deutsch, et l'américaine Witney Horky
En PL2, on récolte aussi une médaille d’or avec Fabrice et Oriane Breuzard !!!
Et pour couronner le tout : la France gagne le titre par nations, suivie par le Qatar et la République tchèque !!!
Concernant mes performances : pas de regrets! Micka n'ayant pas fait de grosse erreur il m'était impossible de finir devant lui. Si j'avais travaillé sur mon moteur pour optimisé mes conso… On aurait peut-être pu batailler pour la première marche… mais comme j'ai préféré faire des vols "plaisirs" avec les copains… je n'ai pas de raisons de m'en vouloir ;-)
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