samedi, juillet 30, 2005

Le raid de fredy avec l'équipe "LOS CRAIGNOS" !

Bon ça y est c'est reparti pour le 3ème raid Montaigu-St Blancard!!!!!

Cette année je fais parti de l'équipe "LOS CRAIGNOS" avec Jean loup Bouche et Daniel Auduc. Eliane Bouche fait l'assistance.

Pour éviter que les équipes les plus rapide fassent le raid sans bivouacer (c'est le charme de ce genre de raid),le départ a été reporté à 17H. D'après les prévisions on devrait avoir du vent favorable pour la soirée, mais la météo annonce du vent contraire peu de temps après notre départ, ce qui veux dire qu'il ne faut pas perdre de temps pour profiter du vent favorable...
Pour le repas de midi, on se retrouve tous comme d'habitude au BIOCAT de Jean paul (fidèle menbre de l'équipe Atlantic paramoteur), et on se rémémore les anecdotes des éditions précédente. Retour au terrain de st georges de montaigu à 15H pour le briefing où Ludo nous rappelle les consignes pour les terrains/étapes de st blancard et belvès. Ensuite on vérifie les coordonnées GPS des deux étapes (surtout celle de Belvès ou je ne suis pas encore allé).
A 16H30, on sent la pression monter, on installe les machines en ligne sur le terrain, et on contemple toutes ses voiles muticolores étalées sur tout le terrain.
16H55, on va à pied de l'autre coté de la piste, et on s'aligne pour un départ style 24 Heures du Mans.
17H top départ, tout le monde s'élance vers sa machine en pousant un cri de guerre, mais arrivés aux paramoteurs, on prend le temps de bien s'installer dans la selette.

Il y a juste ce qu'il faut comme vent pour gonfler face à la voile, Daniel ouvre le bal, je le suis sans trainer,mais jean loup loupe son déco alors que le vent tombe. Finalement, il ne décolle qu'un quart d'heure plus tard une fois que le vent est revenu...
On met le cap sur angoulème en passant 50m en dessous d'un gros Motoplaneur qui est en train d'enrouler, et on se fait brasser... A tel point que je subit un belle petite qui fermeture d'un quart d'aile en voyant Daniel devant moi qui fait le yoyo, et on reçoit même quelques gouttes de pluie... On décide donc de monter plus haut pour sortir ces turbulences. Arrivé à 600m l'air deviens calme, on continue jusqu'à 800m pour grapiller encore quelques km/h, on détrimme, et on prend les gants car on commence à avoir sérieusement froid...
On file à 40-50 km/h en survolant les plaines vendéennes. En arrivant sur le marais poitevin, Eliane qui s'est arrêtée à coulon car elle a de l'avance par rapport à nous, nous vois arriver au dessus d'elle. Je jette un coup d'oeil sur mon réservoir, je ne vois quasiment plus d'essence, alors on décide de se poser dans une chaume au bord de la route en sortie de coulon.
Comme d'habitude dans ce genre de situation, quelques voitures s'arrêtent au bord de la départementale, toutes étonnées de voir ces trois engins venu d'ailleurs se poser au millieux de nulle part...
En ravitaillant les machines on pense aussi à ravitailler les pilotes avec un peu d'eau et des barres de céréales. On en profite aussi pour ajouter une épaisseur de vetements supplémentaires.
Vingt minutes plus tard, on redécolle facilement tous les trois grâce à un bon petit vent. Au début on va vraiment en crabe, mais on reprend vite de l'altitude pour trouver un vent plus favorable.
Rendu à 650m je regarde sur mon GPS l'heure prévue pour arriver à angoulème: si on continue à cette vitesse on y sera à 22H11. Le soleil se couche à 21H40, donc la nuit aéronautique commence à 22H10 : ça risque d'être très limite pour se poser à angoulème dans les temps...
45 minutes plus tard, le GPS m'annonce une arrivé probable pour 22H09... mais surtout on commence à ressentir des gouttes d'eau, alors que l'on est sous un ciel uniforément gris qui ne laisse pas particulièrement présager ce phénomène...
Finalement à 20km d'Angoulème nous décidons de nous poser car le soleil se couche, la pénombre arrive vite, et une arrivée pile poil à l'heure de la nuit aéronautique avec peu de visibilté serait un peu « risqué ».
On trouve un champ sympa en bordure de marcillac-lanville et à peine posé on se retrouve entourés d'une quinzaine de personnes!
On explique le fonctionnement de l'engin tout en pliant les voiles et en téléphonant à notre assistance pour venir nous retrouver.
A 23h on a rechargé les machines sur la remorque, et on file vers Génac où l'on viens de nous dire que l'on pourra trouver un camping.
On arrive à 23H15 au camping, il n'y pas de barrière, alors on entre discretement pour ne pas déranger, finalement on aperçoit une petite partie restaurant dans un coin du camping, et malgré l'heure tardive on nous sert un très bon poulet au curry!

Le lendemain matin on se lève à 6H (oui certains décollent à cette heure là mais nous on a pas envie de « trop » forcer...).
A 7H15 les toiles de tente sont pliées et on est dans un nouveau champ avec une belle pente face au vent (faible). On met 4-5L d'essence dans les réservoirs, on étale nos voiles et on décolle dos à la voile. Une fois en l'air, on n'avance qu'à 10-15km/h. En ressentant quelques turbulences, alors on décide de monter à 500m et on détrimme, pour finalement voler à 15/20km/h... En arrivant aux abords de d'angouleme, Pierre (dabreteau himself!) nous contacte à la radio pour nous dire de descendre car il y aurait moins de vent plus bas... j'ai des doutes, et je ne suis pas encore en finesse du terrain, mais je suis quand même le conseil du local de l'étape. Bilan, en descendant ou retrouve les turbulences , et donc on retrimme, ce qui fait qu'on n'avance plus qu'à 10km/h et on se fait brasser pendant 5 minutes... merci le diableteau... ;-)
Finalement on se pose sans encombres à coté de la manche à air, et on nous offre un bon café. On note le mot de passe de l'étape : « JESUS » ... forcément on aurait du s'en douter!
Pendant ce temps, on vois robert s'approcher, mais il n'avance quasiment plus et décide finalement de se poser à 2km, puis il nous rejoint à la base.
Voyant ce vent, nous décidons sagement de ne pas repartir, et restons à la base. En fait nous seront les seuls à nous poser à angoulèmes ce matin là, et nous apprendrons que l'équipe belge est arrivée à st blancard vers 10H du matin!!!! (non sans avoir au préable fait annuler l'étape de belvès en faisant trop de bruit vers 6h du mat au dessus des riverains... :-(
Dans la matinée on voit quelques équipes (à voile et à vapeur, apesanteur attitude...)nous rejoindre à angoulème, mais en voiture (plus au nord le vent est plutôt fort et il pleut...).
On discute, on mange, je fait un peu de gonflage avec pierre, puis finalement voyant que la météo risque de ne pas s'améliorer, nous décidons de filer plus au sud pour trouver des conditions plus clémentes. Donc on range les paramoteurs et on file à Vergt en se disant qu'on va faire un vol local le soir si il y a encore du vent contraire et qu'on repartira pour le raid lundi matin.
Finalement le vent est encore bien soutenu et on laisse tomber le vol du soir.
On se retrouve donc à 4 équipes dans le camping de Neufont,pour une bonne soirée tranquille entre paramotoriste (et dire qu'on était parti pour un « raid »... ;-)

Le lendemain matin, réveil vers 6H30, on plie les tentes, on petit-déjeune, et on prend la route vers le sud sans destination précise, en se disant qu'on s'arrêtera quand on trouvera un terrain sympathique pour repartir.
A un moment on aperçoit une manche à air! Cool on se dit qu'on viens de tomber sur une petite base ULM.
En fait il s'agit d'un petit terrain privé à 5km au nord de Lalinde. Mais le vent est perpendiculaire à la piste... On décide finalement de tenter le décollage en partant sur la pelouse de la maison du propriétaire du terrain: zone très courte légèrement en montée avec des petits buissons au bout et une petite prairie en pente derrière (mais moin pratique pour décoller car avec des arbres au bout).
On laisse jean loup tenter le premier un décollage, mais il loupe trois fois de suite. Donc je tente à mon tour de décoller pendant qu'il se repose. Malgré la courte distance je détrimme un peu pour favoriser la montée de voile car le vent est faible, la voile monte bien j'accélère, cours, freine la voile, et passe au dessus des buissons. Ensuite jean loup retente sa chance en se positionnant au même endroit que moi, cette fois si c'est bon mais il est un peu long et quelques épine des buissons vont laisser des traces sur son hélice... Daniel décolle sans problèmes comme d'habitude, et on est repartis tous les trois plein sud vers 10H (et dire qu'on s'est levés à 6H30!!!!).
Le plafond est uniformément gris mais comme il fait chaud on commence à sentir un début d'activité thermique,et cette sensation se confirme lorsque l'on aperçoit des petits cumulus qui commencent à se former vers 800-1000m.
Nous volons toutefois tranquilement vers 500-600m en se faisant bercer par cet air qui commence à se réveiller. Une heure trente plus tard nous apercevons villeneuve sur lot, et décidons de trouver un terrain à l'est de la ville, en discutant de cela nous voyons passer un engin à réaction très éffilé passer à toute vitesse sous nos pieds. Quelques secondes plus tard il est déjà à l'autre bout de la ville en train de faire un virage sur la tranche! Epoustouflant!
Vers midi nous nous posons finalement au bord d'une grande route et d'un immense supermarché dans un chaume. 10 minutes plus tard éliane nous rejoins en voiture, nous chargeons les machines et allons manger quelques kilomètre plus loin à l'ombre, au bord du lot et avec des canards.
Nous reprenons la route vers le sud pour trouver une forêt fraiche et calme pour faire une bonne sieste.
Plus tard, nous reprenons la route pour trouver un terrain de décollage à 50-60km au nord de st blancard afin de faire un dernier vol et d'atterir à st blancard.
Nous trouvons un beau champ en chaume et bien pentu face au vent vers Brugnens à 5km à l'est de Fleurance. On sort les machines, et on étale les voiles en voyant le vent baisser et passer de plus en plus souvent en travers.... Je prépare ma traine de 200m, alors que Daniel loupe son décollage pour la première fois depuis le début du raid...
Vu que le vent est désormais complètement de travers, j'attend que la manche soit verticale pour décoller sans vent, ma voile monte bien j'acélère , et dévale la pente à une vitesse folle en pensant que je vais me casser la gueule, mais non, ça décolle, la traine sort de son sac tranquilement, et 10 minutes plus tard nous sommes tous les trois en l'air en formation en ligne Daniel à gauche, jean loup à droite et moi au centre avec la traine. Nous volons vers 500m, Le sol doit osciller entre 100 et 200m d'altitude, et nous voyons un avion de tourime 4 places nous doubler par dessous (il a du être étonné en voyant la traine.... ;-)
Au bout d'une heure trente de vol nous approchons de st blancard et resserons la formation pour un meilleur effet visuel, une fois au dessus du terrain je sors de la formation pour faire quelques ronds au dessus du lac. Je vais de l'autre coté pour faire coucou au "canard fou" et à ceux qui sont au camping, puis je reprend de l'altitude pour finir avec une belle descente en spirale au dessus de l'attroupement qui viens de se former autour de mes deux coéquipiers. Je me pose ensuite à coté d'eux en apercevant les premiers éclairs qui éclatent sous les gros cunimb plus loin au sud...

Ca y est on a fini le raid! Bon OK on a pas tout fait en vol... mais bon cette année on a décidé de faire une version « cool » sans trop s'embêter mais surtout bien décidés à se faire plaisir! Et pour ça c'est une réussite!!!!
Maintenant le programme c'est « REPOS » et petits vols tranquilles autour du lac de st blancard, entrecoupé de très bons repas venant du "canard fou" et un soirée bretonne sur le terrain de josé!
J'ai aussi profité de ces petits vols pour accrocher les deux traines de 200m ensembles, et tester ainsi une nouvelle traine de 400m! C'est vraiment long et quand je tire dessus en vol pour voir quel trainée ça représente, j'ai bien l'impression de soulever un poids de 10-15kg! Visuellement c'est sympa, mais c'est très encombrant surtout pour le remettre au sol sans l'emêller dans les arbres... Finalement la longueur de 200m est un bon compromis...

Jeudi, c'était la dernière journée exploitable, car on levait le camp vendredi matin. On décide de faire un vol le matin avant l'orage prévu pour la fin d'après-midi, je loupe deux déco dos voile sans vent avec la voile trempée de rosée, et décide de prendre sagement mon petit déjeuner avant retenter l'expérience avec plus de vent. Pendant ce temps, Alain réussi à casser son hélice en remontant en radada le chemin qui viens du lac, mais la pente était plus forte que son taux de montée...
Quelques instants plus tard, Daniel se prépare à décoller, il lève sa voile accéllère et sent son moteur monter sans lui (cuissardes oubliés : fatigue et distraction par un piéton qui est venu lui poser une question), il arrête tout, mais sa voile retombe sur son hélice qui n'est pas encore tout à fait arrêtée : 2 caissons déchirés..... :-(
Bref, la fatigue se fait ressentir pour l'ensemble des pilotes, la plupart vont passer l'après-midi dans les gorges à coté de st blancard pour se reposer au frais.
Mais en fin d'aprè-midi le tonerre gronde et la pluie menace, on rentre au terrain pour fermer les tentes et mettre ce qui traine à l'abris.
Une demi-heure plus tard, l'orage est passé mais il a laissé des traces: La tente atlantic paramoteur est déchirée à plusieurs endroits, celle de daniel aussi, les tables de camping sont éventrées, la remorque de ludo est transperçée, et toutes les voitures ont des impacts et/ou le pare-brise fêlé!
En fait c'était pas un orage, mais un vrai bombardement de grelons dont les plus gros ressemblaient à des balles de tennis!
On colmate les trous, on rappatrie les paramoteurs sous le hangar de josé, et on file prendre le repas de cloture dans la salle de fêtes dont la verrière en plastique viens de recevoir un bâche pour boucher les trous qu'ont laissés les grelons...
Le repas de clôture se passe dans la bonne humeur avec les délicieux plats toujours nouveaux de werner, et tout le monde s'échange des anecdotes concernant le raid.
De retour au campement, ont subi de nouveau un orage très violent mais heureusement sans grêle!

Ca y est: c'est vrendredi, et l'heure du départ! Vivement l'année prochaine! ;-)
Merci à daniel, jean loup, eliane, ludo, alain, josé, laurence, werner, ..... et tous les autres pour nous avoir fait passer ces bons moments!!!!

mardi, juillet 05, 2005

Volcans et paravroums...


Et encore un super week-end de paravroum!!!!

Cette fois-ci, c'est jacques Bolle qui nous a organisé une bonne petite virée en auvergne à l'occasion du meeting aérien AEROLIX!

Arrivé à Vernet Sainte Marguerite vendredi vers 19H30 après 7H de route, j'aperçois juste une voile en l'air, mais sur le terrain, ça s'agite et pas mal de pilotes se préparent à prendre l'air!
Un petit bonjour rapide à ceux que je connais, je monte rapidement ma tente, puis mon miniplane (c'est pareil, il suffit d'emboîter des barres en fibre de verre!), et je rejoins la troupe 20m plus loin sur la mini-piste ULM. Il y a un peu de vent ce qui permet de faire un gonflage face voile, mais apparemment il faut quand même bien courir pour quitter le sol.... En effet on est à 1000m donc ça porte moins bien, et les moteurs poussent moins fort.

Alain me parle d'aller faire un tour sur le lac Chambon, j'étale ma voile à coté de la sienne puis décolle peu de temps après lui: gonflage face voile, contrôle visuel (pas de clefs), retournement, accélération, quelques pas, ça décolle sans problème!
Je relâche un peu les gaz à 15m sol comme d'habitude, mais ça se met à descendre, je réaccélère à fond, ça descend encore, puis à 5m sol ça remonte, et ça chahute encore un peu quelques minutes! en fait le déco est sous le vent d'une petite crête que l'on ne remarque pas trop du terrain, d'où la dégueulante que j'ai subis après le déco.... quoi qu'il en soit la zone est magnifique et en plus c'est des prés partout autour du déco donc on peut se reposer sans soucis!
Je prends un peu d'altitude et pars à la suite d'alain vers le lac chambon. on survole un joli chateau tout seul sur son monticule, c'est le château de murol, mais je n'y descend pas car il se trouve sous le vent de notre déco et bien plus bas donc plutôt dans les rouleaux.....
Puis tout à coup, le lac apparaît après le passage d'une crête. C'est toujours aussi génial de voler en montagne! Chez nous en plaine, tout peut se voir de très loin, mais ici on découvre en permanence des endroits plus sympa les uns que les autres au détour d'une crête, ou d'une vallée! J'ai envie descendre m'approcher de ce lac, mais encore une fois la prudence qui dicte de rester en altitude, car le lac est vraiment en fond de vallée, il est fort probable qu'il y ait une zone fort turbulente entre moi et le lac.... dommage ce sera pour une autre fois... donc demi-tour!
Au passage au dessus d'un lacet de la route je remarque un semi-remorque arrêté, ainsi que plusieurs voiture dont une de la gendarmerie , et une sorte de gros mât noir bizarrement incliné...????? en fait il s'agit d'une équipe de tournage de film qui doit être en train de filmer une scène de course poursuite en montagne!
Retour vers le terrain ou le trafic est important avec plus d'un atterrissage et /ou décollage par minute : pire que sur un aéroport international! Je fais quelques tours pour visiter les alentours immédiat du terrain puis je me pose au pied de ma tente avec le ventre qui gargouille! Je met ma voile en boule et dépose tout le matériel dans la magnifique tente "atlantic paramoteur" avec les autres machines, puis quand la nuit pointe son nez on file tous dans le seul resto de murol qui accepte encore de servir une vingtaine de paramotoriste à cette heure tardive! Pour moi se sera un bonne truffade. Puis on rentre au terrain pour une nuit de sommeil bien méritée!

Samedi matin, on se réveille avec le soleil, petit déjeuner tranquille en regardant des montgolfières passer au loin. Au programme ce matin: vol vers le puy de dôme! on étale nos voiles comme la veille, et on se prépare à décoller pendant qu'un nuage commence à coiffer notre objectif. Décollage sans soucis, on prend de l'altitude vers 1300-1400m pour bien se détacher du relief et trouver un air bien calme, et pendant ce temps notre objectif commence à disparaître dans le nuage, on continue quand même, en espérant que ça se dégage, et on profite du paysage avec tous ces petits cratères qui défilent sous nos pieds. Finalement, je vois alain et d'autres faire demi-tour : ils ont froid!! Moi ça va encore, j'avais un peu anticipé le phénomène avec une cagoule ainsi que des gants en polaire avec des sous gants en soie. Du coup j'accompagne un voile rouge vers le Mont-Dore. Là aussi les sommets sont dans le nuages. J'ai envie de faire le tour mais comme je ne sais pas trop la distance que ça représente, je préfère m'abstenir.... je m'approche un peu d'une gigantesque prairie en pente face au vent, je fais un peu radada puis reprends de l'altitude en apercevant un troupeau de moutons au loin sur ma trajectoire. Je remonte jusqu'aux nuages vers 1500m, là l'air est bien calme, mais il faut de temps en temps redescendre pour passer sous des barbules... Je repasse au dessus du terrain avec 500m de gaz, vent de cul à 65km/h, et je vois que le pilotes décollent dans le même sens que le vent à mon niveau, ce qui veut dire veut dire que le vent au sol s'est inversé depuis mon départ, et qu'il doit y avoir du cisaillement entre les deux....
Quoi qu'il en soit je file à nouveau vers le lac Chambon, puis vers moneau , où je suis souvent allé pour voir la course (automobile) de côte du mont dore. Mais je ne m'approche pas trop que le site est complètement sous le vent du relief...
Demi tour, et retour au terrain où les voiles sont de nouveaux dans le sens du vent météo (le même que lors de mon déco), quelques tours en 360 pour perdre de l'altitude et posé sur des oeufs avec la banane!
Jacques est arrivé entre temps avec un tas de croissant, mais quand j'arrive avec edward, ludo a déjà presque tout mangé et il n'en reste déjà plus que 2!!! ;-)

Ensuite, certains vont repartir pour un tour, moi je reste au sol et regardes les décollages (et quelques hélices qui se transforment en allumettes...) tout en discutant avec les autres pilotes et accompagnants...

Puis pique-nique sur place, et levée du campement pour aller sur le plateau de Gergovie. En arrivant, j'en reste bouche bée! le site est absolument magnifique avec une vue vraiment impressionnante sur 360°: les volcans et la plaine de Clermont!
On installe les tentes, puis on attend le créneau autorisé (on est dans la CTR) pour voler vers 18H, tout en regardant les racers faire une course autour du plateau, ainsi que quelques autres avions de voltige de passage pour reconnaître en vol le site de leurs évolutions du lendemain.
Finalement la zone est libérée, et c'est à notre tour de nous envoler pour survoler le plateau. Je m'installe tranquillement en fond de zone derrière tout le monde, j'étale ma polaris, j'accroche la traîne "rasta" et je m'assois à coté pour regarder les autres partir. après quelques minutes, il ne reste plus qu'un pilote devant moi, je met mon miniplane sur le dos, ferme la sellette, démarre mon top 80, fait chauffer un peu le moteur, teste les gaz à fond, vérifie que personne n'est entrain de se poser, puis je tire un peu les A, la voile monte gentiment au dessus de ma tête, je la freine un peu pour la stabiliser, pas clef dans les suspentes, je me retourne, GAZ, un vingtaine de mètres et je suis en l'air! Je lève les genoux, la planchettes viens toute seule se mettre comme il faut (pas besoins de s'aider avec la main!!!!), je tourne la tête pour vérifier le bon déroulement de la traîne, et amorce un virage pour mieux voir, c'est bon tout viens de sortir du sac, je continue à monter. En arrivant au bord du plateau je prend le dynamique qui m'aide un peu à monter, puis en me décalant le long du plateau, je choppe une belle pompe qui me monte tout de suite à plus de 1050m (déco à 700), et je quitte la zone car je suis au plafond que l'on nous a autorisé.... , je fais quelques rond, reprend de l'altitude, en faisant le tour du plateau, puis un petit 360 pour descendre en tire-bouchon sous le niveau du plateau et disparaître aux yeux des piétons du plateau. Je remonte et retrouve alain qui viens de décoller avec la traîne "marsupilami". Nous virevoltons ensemble un bon moment, puis je repars faire une petite ballade. Je vois pascal arriver avec sa Révolution (la nouvelle paramania) et comme je m'y attendais, et se met à poursuivre ma traîne. Alors je joue moi aussi à faire des 8 et autres virages pour pimenter notre jeu.
Finalement, je commence à m'inquiéter de mon niveau d'essence: j'ai encore de quoi voler une demi-heure , mais vu l'heure, si je veux avoir le temps de ranger la traîne avant de manger, il faut penser à poser.... Je cherche une zone dégagée pour larguer la traîne, descend à 20m puis tire sur la ficelle de mon largueur, petit virage , je me relève, je sens que mon GPS viens de tomber de 15m de haut.... je m'aligne face au vent, joli arrondi, et posé en douceur! bon maintenant il n'y a plus qu'a ramasser la traîne pendant que des spectateurs recherchent mon GPS qu'ils on vu tomber... finalement il est vite retrouvé et fonctionne parfaitement... (j'avais perdu sa housse alors je l'avais juste posé sur mes genoux, et j'ai oublié de le ranger avant de me poser.....)

Ensuite repas au resto sur le plateau et retour à la toile de tente pour dormir après avoir contemplé ce magnifique point de vue avec les étoiles, la ville illuminée et au moins trois 3 feux d'artifice!

Réveil tranquille le lendemain matin, on regarde les montgolfières au dessus du puy de dôme, en regrettant de ne pas pouvoir les rejoindre immédiatement (on est dans la CTR et notre créneau ne doit s'ouvrir qu'à 9H). Petit déjeuner, puis briefing et parawaiting pendant que les hélico s'entraînent et que les oies se dégourdissent les ailes autour du plateau.
Ce coup-ci le vent viens à l'opposer de la veille, donc déco légèrement en côte, et un peu sous le vent du bord du plateau (à 50m) ce qui veut dire : dans les rouleaux pour la course d'élan.....
Je laisse quelques pilotes faire le "fusible", j'attend que les manches à air soient toutes d'accord sur le sens du vent, gonflage face voile, retournement, gaz, je cours, ça porte pas, je freine un peu ça décolle, mais ça repose aussitôt (normal c'est les rouleaux), le bout du terrain arrive vite, je freine à nouveau ça décolle juste au dessus des rubalises et ça monte bien car je suis maintenant dans l'ascendance dynamique!Je surveille la traîne qui glisse sur la rubalise, dérive sur le bord du terrain, passe sur le toit de voiture des pompiers, et continue à sortir tranquillement du sac.. ça y est l'extrémité viens de sortir, elle glisse sur l'herbe, arrive sur la voiture des pompiers et.... se coince sur l'antenne de la radio..... , j'engage immédiatement un virage avant que la traîne se tende tout en me préparant à la larguer, je reviens tranquillement au dessus de la voiture alors qu'un pompier cours pour décrocher la traîne. Ça y est elle est décrochée, et c'est parti pour plus d'une heure à virevolter au dessus du plateau!
Je m'exerce à faire des ronds , et j'arrive même à faire presque trois ronds identiques et superposés au même niveau, je fais des spirales diverses en variant l'angle des descentes en 360°, et surtout je passe pas mal de temps moteur à fond pour reprendre de l'altitude, car la traîne m'enlève quelques kilos de poussée, et le niveau de vol (entre 700 et 1300m) ne facilite pas les choses.

Finalement, les thermiques commencent à sérieusement brasser l'air, alors je finis par aller larguer la traîne sur un zone inoccupée, et je file me poser comme tout le monde, alors que pascal continue à virevolter et à faire des manoeuvre plus ou moins osées pour le plus grand bonheur du public!

Ensuite, rangement du matériel, déjeuné sur le terrain, puis départ pour nantes avant le spectacle, car j'ai 7 heures de route qui m'attendent.... :-(

Bref, le week-end aura été génial, avec un Jacques Bolle super sympathique, et des paysages inoubliables!
C'est promis : On reviendra!!!!